lana caprina

Thursday, March 31, 2005

Para ler em voz alta (8)

Spring

Pale sun beams gleam
That nurtur a few flowers
Pile wort and daisey and a sprig o' green
On white thorn bushes
In the leaf strewn hedge

These harbingers
Tell spring is coming fast
And these the schoolboy marks
And wastes an hour from school
Agen the old pasture hedge

Cropping the daisey
And the pile wort flowers
Pleased with the Spring and all he looks upon
He opes his spelling book
And hides her blossom there

Shadows fall dark
Like black in the pale Sun
And lye the bleak day long
Like black stock under hedges
And bare wind rocked trees

Tis chill but pleasant
In the hedge bottom lined
With brown seer leaves the last
Year littered there and left
Mopes the hedge Sparrow

With trembling wings and cheeps
Its welcome to pale sunbeams
Creeping through and further on
Made of green moss
The nest and green blue eggs are seen

All token spring and every day
Green and more green hedges and close
And every where appears
Still tis but March
But still that March is Spring

JOHN CLARE [1837-64?]

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Wednesday, March 30, 2005

Séquence de Pâques: une des plus belles histoires du monde

(...)
Le condamné, insulté, frappé, tourmenté par d'épaisses bruttes dont plusieurs sont probablement de bons pères de famille, de bons voisins, de bons types, forcé de traîner la poutre de son gibet, comme dans les camps, parfois, les prisonniers traînaient une pelle pour creuser leur fosse. Le petit groupe des amis restés tout près du supplicié, acceptant l'humiliation et le danger qu'encourt la fidelité. Les chamailleries des gardiens qui se disputent la défroque vide, comme en temps de guerre les camarades d'un mort se disputent parfois son ceinturon et ses bottes.
La tendresse se faisant jour sous la forme recommandations aux siens, de la part d'un être trop pris jusque-là par sa mission pour songer beaucoup à eux: le mourant donnant pour fils à sa mère son meilleur ami. (Ainsi, de notre temps, par tous pays, les dernières lettres de condamnés ou de soldats partant pour une mission dont ils ne reviendront pas, pleines de conseilles quant au mariage de la soeur ou à la pension de vieille mère.) L'échange de propos avec un condamné de droit commun en qui on a reconnu un homme de coeur; la longue agonie au soleil, au vent aigre, à la vue de la foule qui, peu à peu, s'écoule parce que ça n'en finit pas. L'exclamation qui semble indiquer que, pour que tout soit accompli, le désespoir est un état par lequel il faut passer. «Pourquoi m'as-tu abandonné?» Et, dans quelques heures, ces pauvres gens obtiendront pour leur mort l'aumône d'un tombeau et les factionnaires (on se méfie des rassemblements) dormiront près du mur comme naguère près du vivant angoissé les humbles compagnons fatigués.
Quoi encore? Les heures, les jours, les semaines qui s'écoulent ensuite entre deuil et confiance, entre fantôme et Dieu, dans cette atmosphère crépusculaire où rien n'est tout à fait avéré, vérifié, probant, mais où passe le courant d'air de l'inexplicable, comme dans tels de ces pauvres rapports faits à des sociétés pour l'avancement des sciences psychiques, d'autant plus troublants qu'ils sont inconclusifs. L'ancienne fille de joie venue au cimetière prier et pleurer, et croyant reconnaître celui qu'elle a perdu sous l'aspect du jardinier. (Quel plus beau nom donner à celui qui fait lever tant de semences dans l'âme humaine?) Et plus tard, quand l'émotion, comme disent les rapports de police, s'est un peu calmée, les deux fidèles marchant le long d'une route, rejoint par un sympathique voyageur qui consent à s'attabler avec eux à l'auberge et disparaît au moment où ils se disent que c'est Lui. L'une des plus belles histoires du monde s'achève par ses reflets d'une Présence, assez semblables à des nuages que colore encore le soleil passé sous l'horizon.
«Je me sentirais plus près de Jésus s'il avait été fusillé plutôt que crucifié», me disait un jour un jeune officier ayant fait la guerre de Corée. C'est pour lui et pour tous ceux qui ne parviennent pas à retrouver l'essentiel sous ce qu'on pourrait appeler les accessoires du passé, que je me suis risquée à écrire ce qui précède.

MARGUERITE YOURCENAR [1977]

Saturday, March 19, 2005

Para ler em voz alta (7)

O Captain! My Captain!

O Captain! my Captain! our fearful trip is done,
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won,
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring;
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

O Captain! my Captain! rise up and hear the bells;
Rise up - for you the flag is flung - for you the bugle trills,
For you bouquets and ribbon'd wreaths - for you the shores a-crowding,
For you the they call, the swaying mass, their eager faces turning;
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head!
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.

My Captain does not answer, his lips are pale and still,
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will,
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done,
From fearful trip the victor ship comes in with object won;
Exult O shores, and ring O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

WALT WHITMAN [1865-66]

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Começos... (9)

O pequeno pegureiro contou as cabras à porta do curral; e, dando pela falta de uma, desatou a chorar com a maior boca e bulha que podia fazer. Era noite fechada. Tinha medo de voltar ao monte porque se afirmava que a alma do defunto capitão-mor andava penando na Agra da Cruz, onde aparecera o cadáver de um estudante de Coimbra, muitos anos antes. O povo atribuíra aquela morte ao capitão-mor de Santo Aleixo de além-Tâmega, por vingança de ciúmes, e propalava que a alma do homicida, de fraldas brancas e roçagantes, infestava aquelas serras. O moleiro das Poldras contrariava a opinião pública, asseverando que a aventesma não era alma, nem a tinha, porque era a égua branca do vigário. A maioria, porém, pôs em evidência o facto psicológico, divulgando que o moleiro era homem de maus costumes, tinha sido soldado na guerra do Rossilhão, não se desobrigava anualmente no rol da igreja, nem constava que tivesse matado algum francês.
Era por 1813, meado de Agosto, quando o pastor chorava encolhido a um canto do curral, e pedia ao padre Santo António com muitas lágrimas que lhe deparasse a cabra perdida.
João da Lage, o amo, assomou à porta da corte, e bradou:
- Perdeste alguma rês?
O rapaz tartamudeou, tiritando de medo.
Perdeste, ladrão? Vai em cata dela, e, olha lá: se a não trouxeres, não me apareças mais, que te arranco os fígados pela boca.
E deu-lhe dois valentes pontapés à conta.

CAMILO CASTELO BRANCO, «Maria Moisés» [1875]

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Tuesday, March 15, 2005

Para ler em voz alta (6)

A Prayer to the Gods of Night

They are lying down, the Great Ones,
the bars have fallen, the bolts are shot,
the crowds and all the people rest,
the open gates are locked.
The gods of the land, the goddesses,
Shamash Sin Adad Ishtar,
sun, moon, turmoil, love
lie down to sleep in heaven.
The judgement seat is empty now,
for no god now is still at work.
Night has drawn down the curtain,
the temples and the sanctuaries are silent, dark.
Now the traveller calls to his god,
defendant and plaintiff sleep in peace,
for the judge of truth, the father of the fatherless,
Shamash has gone to his chamber.
'O Great Ones, Princes of the Night,
Bright Ones, Gibil the furnace, Irra
war-lord of the Underworld,
Bow-star and Yoke, Orion, Pleiades, Dragon,
the Wild Bull, the Goat, and the Great Bear,
stand by me in my divination.
By this lamb that I am offering,
may truth appear!'

In Poems of Heaven and Hell from Ancient Mesopotamia [trad. N. K. Sandars] [sécs. XIX-XVI? a.C.]

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Monday, March 14, 2005

O Imperador dos Franceses e um simples cão...

Napoléon disait qu'à la suite d'une de ses grandes affaires d'Italie, il traversa, lui troisième ou quatrième, le champ de bataille dont on n'avait pu encore enlever les morts: «C'était par un beau clair de lune e dans la solitude profonde de la nuit, disait l'Empereur; tout à coup un chien, sortant de dessous les vêtements d'un cadavre, s'élança sour nous et retourna presque aussitôt à son gîte, en poussant des cris douloureux; il léchait tour à tour le visage de son maître, et se lançait de nouveau sur nous; c'était tout à la fois demander du secours et rechercher la vengeance. Soit disposition du moment, continuait l'Empereur, soit le lieu, l'heure, le temps, l'acte en lui-même, ou je ne sais quoi, toujours est il vrai que jamais rien, sur aucun de mes champs de bataille, ne me causa une impression pareille. Je m'arrêtai involontairement à contempler ce spectacle. Cet homme, me disais-je, a peut-être des amis; il en a peut-être dans le camp, dans sa compagnie, et il gît ici abandonné de tous excepté de son chien! Quelle leçon la nature nous donnait par l'intermédiaire d'un animal!...
«Ce qu'est l'homme! et quel ne pas le mystère de ses impressions! J'avais sans émotion ordonné des batailles qui devaient décider du sort de l'armée; j'avais vu d'un oeil sec exécuter des mouvements qui amenaient la perte d'un grand nombre d'entre nous; et ici je me sentais ému, j'étais rémue par les cris et la douleur d'un chien!... Ce qu'il y a de bien certain, c'est qu'en ce moment j'eusse été plus traitable pour un ennemi suppliant: je concevais mieux Achille rendant le corps d'Hector aux larmes de Priam.»

EMMANUEL DE LAS CASES, Mémorial de Sainte-Hélène [1823]

Friday, March 11, 2005

GALERIA (3)


Charles Robert Darwin (1809-1882)

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Thursday, March 10, 2005

Para ler em voz alta (5)

El laberinto

Éste es el laberinto de Creta. Éste es el laberinto de Creta cuyo centro fue el Minotauro. Éste es el laberinto de Creta cuyo centro fue el Minotauro que Dante imaginó como un toro con cabeza de hombre y en cuya red de piedra se perdieron tantas generaciones. Éste es el laberinto de Creta cuyo centro fue el Minotauro que Dante imaginó como un toro con cabeza de hombre y en cuya red de piedra se perdieron tantas generaciones como María Kodama y yo nos perdimos. Éste es el laberinto de Creta cuyo centro fue el Minotauro que Dante imaginó como un toro con cabeza de hombre y en cuya red de piedra se perdieron tantas generaciones como María Kodama y yo nos perdimos en aquella mañana y seguimos perdidos en el tiempo, ese otro laberinto.

JORGE LUIS BORGES [1984]

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Começos... (7)

Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Le reste, si le monde a trois dimensions, si l'esprit a neuf ou douze catégories, vient ensuite. Ce sont des jeux; il faut d'abord répondre.

ALBERT CAMUS, Le mythe de Sisyphe [1942]

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Para ler em voz alta (4)

Music

Let me go where'er I will,
I hear a sky-born music still:
It sounds from all things old,
It sounds from things young,
From all that's fair, from all that's foul,
Peals out a chheerful song.

It is not only in the rose,
It is not only in the bird,
Not only where the rainbow glows,
Nor in the song of woman heard,
But in the darkest, meanest things
There alway, alway something sings.

'T is not in the high stars alone,
Nor in the cup of budding flowers,
Nor in the redbreast's mellow tone,
Nor in the bow that smiles in showers,
But in the mud and scum of things
There alway, alway something sings.

RALPH WALDO EMERSON [1867]

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Tuesday, March 08, 2005

Começos... (6)

Im Schatten des Hauses, in der Sonne des Flussufers bei den Booten, im Schatten des Feigenbaumes wuchs Siddhartha auf, der schöne Sohn des Brahmanen, der junge Falke, zusammen mit Govinda, seinem Freunde, dem Brahmanensohn. Sonne bräunte seine lichten Schultern am Flussufer, beim Bade, bei den heiligen Waschungen, bei den heiligen Opfern. Schatten floss in seine schwarzen Augen im Mangohain, bei den Knabenspielen, beim Gesang der Mutter, bei den heiligen Opfern, bei den Lehren seines Vaters, des Gelehrten, beim Gespräch der Weisen. Lange schon nahm Siddhartha am Gespräch der Weisen teil, übte sich mit Govinda im Redekampf, übte sich mit Govinda in der Kunst der Betrachtung, im Dienst der Versenkung. Schon verstand er, lautlos das Om zu sprechen, das Wort der Worte, es lautlos in sich hineinzusprechen mit dem Einhauch, es lautlos aus sich herauszusprechen mit dem Aushauch, mit gesammelter Seele, die Stirn umgeben vom Glanz des klar denkenden Geistes. Schon verstand er, im Innern seines Wesens Atman zu wissen, unzerstörbar, eins mit dem Weltall.

HERMANN HESSE, Siddhartha [1922]

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An acquaintance

Monday, March 07, 2005

Começos... (5)

O Matesinho de São Mateus era o maior gavola que a Vila da Praia tinha. Isto diziam certos pescadores, cheios de invejidade da sua fisga certeira. Por mim (escreve Mateus Queimado) nunca vi peito mais firme, dentes e riso mais abertos, bizarria maior a contar uma vida caipora, sim, mas mais divertida e rasgada que uma tarde de toiros cheia de fava torrada e de guiseiras luzidas.
Pelava-se por vinho e cachaça, entrando às vezes em casa perdidinho de bêbedo. É verdade que passava às vezes um mês e mais sem no copo; mas, em, no avezando, acabava-se o mundo! Chegava-lhe - "por alma da caixa velha"!
Embezerrava então pelos cantos das vendas e, nas manhãs de Verão, esmalmado na areia, cozia a mona ressonando e enxotando as moscas varejas. O seu fraco era a aguardente do balcão - que emborcava, sem pestanejar, aos dezasseis de cada vez. Numa aposta, mesmo, lá ia meio quartilho. Enxugava também com limpeza o seu cálix de nêspera, empinando-se, com o nó da goela a embolar debaixo da papada. De noite esquecia-se pelas lojas a porteirar e a borrichar. A pobre da mulher, então, de xale pela cabeça, lá fazia a via-sacra das vendas da Vila da Praia, espreitando agachada às vidraças.

VITORINO NEMÉSIO, "Quatro Prisões debaixo de Armas" [1949]

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Sunday, March 06, 2005

Pensar (2)

Truth is a flower in whose neighbourhood others must wither.

E. M. FORSTER, Abinger Harvest [1936]

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Thursday, March 03, 2005

Começos... (3)

Ne souhaite pas, Nathanaël, trouver Dieu ailleurs que partout.

Chaque créature indique Dieu, aucune ne le révèle.
Dès que notre regard s'arrête à elle, chaque créature nous détourne de Dieu.

ANDRÉ GIDE, Les nourritures terrestres [1897]

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Para ler em voz alta (3)

Rondel do Alentejo

Em minarete
mate
bate
leve
verde neve
minuete
de luar.

Meia-noite
do Segredo
no penedo
duma noite
de luar.

Olhos caros
de Morgada
enfeitada
com preparos
de luar.

Ronpem fogo
pandeiretas
morenitas,
bailam tetas
e bonitas,
bailam chitas
e jaquetas,
são as fitas
desafogo
de luar.

Voa o xaile
andorinha
pelo baile,
e a vida
doentinha
e a ermida
ao luar.

Laçarote
escarlate
de cocote
alegria
de Maria
la-ri-rate
em folia
de luar.

Giram pés
giram passos
girassóis
e os bonés,
e os braços
destes dois
giram laços
ao luar.

O colete
desta Virgem
endoidece
como o S
do foguete
em vertigem
de luar.

Em minarete
mate
bate
leve
verde neve
minuete
de luar.

ALMADA NEGREIROS [1913]

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Começos... (2)

I am Born
Whether I shall out to be the hero of my own life, or whether that station will be held by anybody else, these pages must show. To begin my life with the beginning of my life, I record that I was born (as I have been informed and believe) on a Friday, at twelve o'clock at night. It was remarked that the clock began to strike, and I began to cry, simultaneously.
In consideration of the day and hour of my birth, it was declared by the nurse, and by some sage women in the neighbourhood who had taken a lively interest in me several months before there was any possibility of our becoming personally acquainted, first, that I was destined to be unlucky in life; and secondly, that I was privileged to see ghosts and spirits; both these gifts inevitably attaching, as they believed, to all unlucky infants of either gender, born towards the small hours on a Friday night.

CHARLES DICKENS, David Copperfield [1849]

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A Lisboa miguelista vista por Eça

(...)Essa Lisboa miguelista que ele via, desordenada como uma Tunes barbaresca; essa rude conjuração apostólica de frades e boleeiros, atroando tabernas e capelas; essa plebe beata, suja e feroz, rolando do lausperene para o curro, e ansiando tumultuosamente pelo príncipe que lhe encarnava tão bem os vícios e as paixões...

EÇA DE QUEIRÓS, Os Maias [1888]

Tuesday, March 01, 2005

Para ler em voz alta (2)

Ode on Solitude

Happy the man, whose wish and care
A few paternal acres bound,
Content to breathe his native air,
In his own ground.

Whose herds with milk, whose fields with bread,
Whose flocks supply him with attire,
Whose trees in Summer yield him shade,
In winter fire.

Blest, who can unconcern'dly find
Hours, days, and years slide soft away,
In health of body, peace of mind,
Quiet by day,

Sound sleep by night; study and ease,
Together mixt; sweet recreation;
And innocence, which most does please
With meditation.

Thus let me live, unseen, unknown,
Thus unlamented let me die,
Steal from the world, and not a stone
Tell where I lie.

ALEXANDER POPE [1717]

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GALERIA (1)


Sir Charles Spencer Chaplin (1889-1977)

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